"Homo Festivus"
"Comme il* est, par infortune,
le plus mimétique des imitateurs,
on se demande aussi sur quoi
il va encore bien pouvoir trouver
à copier pour croire qu'il crée."
*: Homo festivus dans après l'histoire de Philippe Muray
Difficile de ne pas transposer cette définition
de l'homo festivus de Philippe Muray
au profil de l'artiste d'aujourd'hui,
en y ajoutant tout ce galimatias d'artistes amateurs
qui se gardent bien de respecter
la règle inhérente à toute forme d' art !...
Georges Bernanos
" Loin de penser, comme nous, à faire de l'État son nourricier,
son tuteur, son assureur, l'homme d'autrefois n'était pas loin
de le considérer comme un adversaire contre lequel n'importe
quel moyen de défense est bon, parce qu'il triche toujours.
C'est pourquoi les privilèges ne froissaient nullement
son sens de la justice; il les considérait comme autant
d'obstacles à la tyrannie, et, si humble que fût le sien,
il le tenait - non sans raison d'ailleurs - pour solidaire
des plus grands, des plus illustres. Je sais parfaitement
que ce point de vue nous est devenu étranger,
parce qu'on nous a perfidement dressés à confondre
la justice à l'égalité. Ce préjugé est même poussé si
loin que nous supporterions volontiers d'être esclaves,
pourvu que personne ne puisse se vanter de l'être
moins que nous."
"On ne comprends absolument rien à la civilisation moderne
si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle
contre toute espèce de vie intérieure"
(Texte de Bernanos, 1942)
Georges Bernanos
"Nous savons que, un certain point dépassé,
chaque nouvelle usurpation de la technique
se paie d'un accroissement du pouvoir de l'État,
de la perte d'une liberté."
(Texte de Bernanos, 1942)