20 décembre 2016
Philippe MURAY
"On sait bien pourtant, depuis l'expérience partout atroce,
et partout prolongée avec une délectation suicidaire,
des centres villes piétonniers, que la vie ne revient pas
dans les rues ainsi libérées des voitures, mais que ce sont
les éléments disloqués d'une post-vie qui y prennent alors
la place de l'ancienne existence.
Le piétonnier qui succède au piéton est une sorte d'âme en peine
repeinte aux couleurs de la fête de l’avenir,
et qui erre dans un enfer composé de boutiques
qui n'ont plus aucun rapport de nécessité avec quoi se soit.
Aux rues succède le théâtre des rues."
Philippe Muray
Festivus festivus éditions: Champs essais
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