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Le Blog d'Alain Gestin (Atelier Le Belvédère)
24 juin 2010

al-Mutanabbï (Ahmad Abü al-Husayn Abü Tayyib)

"A bien y penser, pour les gens vils la richesse
est pire que la pauvreté!
Ils sont possédés par leur argent plus qu'ils ne le possèdent
eux-mêmes. La blessure se cicatrise,
mais le déshonneur demeure.

...Aucune nuit ne peut être aussi longue
   qu'un jour souillé par la vue des envieux.
Aucune mort ne peut être, à mes yeux,
  pire qu'une vie que leur présence empoisonne."

al Mutanabbï (915-965)

Né en 915 à Koufa en Irak

Sources: "La solitude d'un homme" Éd :Orphée La Différence, traduction Jean-Jacques Schmidt.

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23 juin 2010

al-Mutanabbï (Ahmad Abü al-Husayn Abü Tayyib)

P1010096

Les hommes sont à la dimension de leurs actes.

C'est à la mesure de leur grandeur que leurs actes sont grands!

Au yeux des petits, les petites choses sont immenses;

pour les grandes âmes, les grandes choses sont petites!


Seul et partout sans ami. Quand l'objet que l'on cherche est sublime,

Qui peut aider à l'atteindre?


al Mutanabbï (915-965)

Né en 915 à Koufa en Irak

Sources: "La solitude d'un homme" Éd :Orphée La Différence, traduction Jean-Jacques Schmidt.

27 mai 2010

Omar Khayyâm (1047-1122)

Tant de soucis des richesses,
                                        tant de regret des grandeurs,
À quoi bon? Une vie est-ce
                                        beaucoup plus grand que quelques heures?
Ce souffle en ton corps ne t'est
                                        que pour un instant prêté:
Avec un bien emprumté,
                                  il faut vivre en emprunteur.


Omar Khayyâm (1047-1122)

26 mai 2010

Omar Khayyâm (1047-1122)

Le jour de demain te fuit
                                 à jamais inaccessible;
En spéculer aujourd'hui
                                 ne fait qu'assombrir ta bile.
Si ton esprit est lucide,
                               ne ruine pas ton présent,
Puisqu'On te laisse ignorant
                                de ce qui te reste à vivre.

Omar Khayyâm (1047-1122) 
Poète Persan

20 avril 2010

Philippe Soupault

                           MARCHE

L
e 17 février je suis parti

A l'horizon des fumées s'allongeaint
J'ai sauté par dessus les livres

Des gens riaient
Mon désir me prends par le bras
Je voudrais repousser les maisons
Aller plus vite
Le vent
Il a bien fallu que je tue mes amis

La nuit ne m'a pas fait tomber
Je me suis enveloppé dans ma joie
Le cri des remorqueurs m'accompagnait
Je ne me suis pas retourné
Il y avait tant de lumières dans la ville sonore

En revenant tout est changé
J'ai cassé mes idées immobiles
Mes souvenirs maculés je les ai vendus

Philippe Soupault (Ed: Pierre Seghers)

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23 février 2010

William Ernest Henley (Invictus)

INVICTUS

William Ernest Henley écrit ce texte sur son lit d'hôpital après l'amputation d'un de ses pieds.

Nelson Mandela apprendra par coeur ce poème

pendant ses 27 années de détention durant

l'apartheid en Afrique du sud.

Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbow'd.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul


Dans la nuit qui m'environne,
Dans les ténèbres qui m'enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.

Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.

En ce lieu d'opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu'horreur et ombres
Les années s'annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.

Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.

William Ernest Henley (1849-1903)

16 décembre 2009

Ahmad Shamlou (1925, poète Iranien)

                                ALLÉGORIE
Vivre
       Dans un cri,
- L'élan révolté d'un jet d'eau
Enchainé à la terre
Qui expérimente
                       La liberté-

Et puis mourir
Avec magnificence
Au sommet du jet d'un cri,
-La terre
           T'engloutit
Comme une sorcière carnivore
Pour s'enrichir de ta vie ;
Car depuis toujours
Les martyrs, les révoltés
Ont été des amis,
                         Des aimants ;
Féconds,
            Fécondants; -

Retomber sur terre
En pluie d'abondance:
Ainsi meurt
un jet d'eau.
Mais si ton destin est une mort médiocre,
Tel un petit ruisseau,
La terre
           Se mêlant à toi
Deviendra fange.


Sois un cri
Et monte aux nuages ;
Sinon
C'est le marécage.


Ahmad Shamlou, Hymnes d'amour et d'espoir  éd Orphée La Difference, mai 1994.
Poète Iranien né en 1925 à Téhéran

5 décembre 2009

RENÉR CHAR

"IMPOSE TA CHANCE, SERRE TON BONHEUR

ET VA VERS TON RISQUE.

A TE REGARDER, ILS S'HABITUERONT."

René Char  (Rougeur des matinaux)

4 décembre 2009

Philippe Soupault

CONSEILS AU POÈTE


Sois comme l'eau
celle de la source et celle des nuages
tu peux être irisé ou même incolore
mais que rien ne t'arrête
pas même le temps
Il n'y a pas de chemins trop longs
ni de mers trop lointaines
Ne crains ni le vent
ni encore moins le chaud ou le froid
Apprends à chanter
sans jamais te lasser
murmure et glisse toi
ou arrache et bouscule
Bondis ou jaillis

Sois l'eau qui dort
qui court qui joue
l'eau qui purifie
l'eau douce et pure
puisqu'elle est la purification
puisqu'elle est la vie pour les vivants
et la mort pour les naufragé
s


Philippe Soupault ( Pierre Seghers éditeur, 1957)

23 novembre 2009

Bockhorni Bernard Fier d'être bohémien

Ce texte en passage vu sur le blog d'Orlando De Rudder
Bockhorni bernard Nancy

Fier d’être bohémien

Dans ton regard, vois tu étranger !
Je ne lis que haine et mépris
Pour ce peuple errant, dont je fais partie.
Quelque soit mon chemin, quelque soit mon destin
Quelque soit la raison de tes arrogants refrains
Si ma frontière s’arrête au portail de ton jardin
Sache que je serai toujours fier d’être bohémien

Entre ciel et terre vagabondera toujours la roulotte d’un circassien.

Toi qui installe barbelés, rochers, creusant mille tranchées,
Empêchant les familles de gitans de se reposer
Offrant l’accès de ton champ à de jeunes paumés
Pour quelques fêtes de damnées,
Que dieu te pardonne de tes choix insensés
Qu’il t’absoude de tes absurdes préjugés.

Blasphémateur de ce peuple sans cesse décrié
Lui prêtant tous les maux de tes ennuis cachés
Préférant jadis
Le pas claquant des bottes allemandes sur la chaussée mouillée
Aux bruits lointains d’une roulotte glissant silencieusement sur les pavés,
Que dieu te garde de tes tristes pensées.

Cependant, qu’il ne gomme jamais nos différences tant rappelées.


Ce que l’histoire feint d’oublier,
Faute d’historiens peu intentionnés,
C’est le courage et la vaillance de nos aînés
Tombés également sous les obus pour votre liberté.
Ou sont élevés les monuments à la gloire de ces tziganes français disparus ?
Où sont rendus les honneurs à ce peuple exterminé au nom de la fraternité ?
Faut t’il n’être que juif, musulman, pour obtenir reconnaissance de la nation ?
Un tzigane tombé sous les feux de l’ennemi pour la patrie n’est t’il pas un humain?
Dans les wagons de Drancy, les bohémiens étaient t’ils installés en première classe ?


Toi peuple martyr, compagnon de souffrance priant au fond de ta synagogue,
Pourquoi ne pas relever cette imposture immonde ! Cette injustice fragrante !
Pourquoi t’adjuger égoïstement toutes commémorations du souvenir !
Intellectuelles ! Philosophes ! Affairistes puissants ! Politicien dominant !
Mon peuple lui ne possède que sa foi pour faire valoir sa noble cause.
Combien de temps encore devront nous payer le prix de votre silence
pour que soit enfin reconnu le sacrifice de nos anciens.

Peuple tzigane, tant honni, tant vilipendé, que tes saintes prières étouffent les cris de tes ennemis soufflant sous ton feu de joie pour te brûler de ses cendres.
Si seule, la beauté de nos femmes et la mélodie de nos chants
Ne sont qu'à l'honneur dans ce bas monde,
Que dieu nous garde un jour de marier nos enfants à de telles gens. 


Bockhorni Bernard

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