LA BOÉTIE
"...Cette ruse des tyrans d'abêtir leurs sujets n'a jamais été plus évidente que dans la conduite de Cyrus envers les Lydiens, après qu'il se fut emparé de leur capitale et qu'il eut pris pour captif Crésus, ce roi si riche. On lui apporta la nouvelle que les habitants de Sardes s'étaient révoltés. Il les eut bientôt réduit à l'obéissance. Mais
ne voulant pas saccager une aussi belle ville ni être obligé d'y tenir une armée pour la maîtriser, il s'avisa d'un expédient admirable pour s'en assurer la possession. Il y établit des bordels, des tavernes et des jeux publics, et publia une ordonnance qui obligeait les citoyens à s'y rendre. Il se trouva si bien de cette garnison que, par la suite, il n'eut plus à tirer l'épée contre les Lydiens. Ces misérables s'amusèrent à inventer toutes sortes de jeux si bien que, de leur nom même, les latins formèrent le mot par lequel ils désignaient ce que nous appelons passe-temps, qu'il nommait Ludi, par corruption de Lydi..."
LA BOÉTIE
Discours de la servitude volontaire.
AMA-GESTIN "la mère du vin"
Vin et société dans le Proche-Orient antique
Vin et religion
Les égyptiens attribuaient la naissance de la vigne à Osiris, le maître de la vigne en fleur, qui renaît de ses cendres comme la grappe naît d’un cep qui semble mort. A Bubastis, chaque année avait lieu un festival dédié au vin et le peuple avait alors l’occasion de boire du vin tout son content ainsi qu’une inscription le montre : « buvez jusqu’à l’ivresse et célébrez ce jour de fête ! » Le vin signifiait le plaisir et d’ailleurs lors des banquets funéraires, les proches du défunt vidaient des coupes de vin sur sa tombe, profitant d’un plaisir qui était ôté à celui qui dormait dans ses bandelettes. Du vin et des raisins accompagnaient le défunt pour le long voyage vers l’au-delà.
Lors de certaines cérémonies religieuses, des offrandes de vin mêlé d’aromates comme la rue, la belladone, ou l’absinthe étaient faites au dieu et ensuite distribuées aux fidèles. Il devait leur faire un drôle d’effet !
Une des plus anciennes divinités sumériennes s’appelaient Gestin ou Ama-gestin « la mère du vin » qui avait un temple en la cité de Lagash. Elle régnait an compagnie du dieu du vin Pa-gestin et sa consœur Nin-kasi, » boisson d’ivresse », et d’une tribu de 9 frères et sœurs dont les noms ont des liens avec le vin, la bière et l’ivresse. Et le grand héros de mythologie babylonienne rencontre dans sa quête, une déesse, propriétaire d’un vignoble extraordinaire, Siduri sâbîtu qui lui apprend le secret du vin : procurer le plaisir aux hommes.
Les hébreux aux aussi appréciaient tous le vin, hormis quelques tribus. De nombreux passages de l’Ancien Testament chantent la vigne et le vin, mais d’autres condamnent l’ivresse. A côté d’eux, les arabes aussi aimaient à boire le vin et longtemps ont chanté le bonheur procuré par le vin et le plaisir de boire entre amis. La prohibition du von par Mahomet supprima les plaisirs de la boisson. Cette interdiction ne fut pas uniquement sous-tendue par les désordres provoqués par ceux qui abusaient du vin, mais aussi parce que Mahomet était engagée dans une véritable guerre d’extermination de la tribu juive de Nadîr et que cette loi mettait fin au commerce du vin dont cette tribu avait le monopole.
Extrait du blog: http://segolene.ampelogos.com/
EMMANUEL LEVINAS
"La personne est plus sainte qu'une terre, même quand c'est une terre sainte, car devant une offense faite à une personne, cette terre sainte apparaît, dans sa nudité, de pierre et de bois.''
Emmanuel LEVINAS, les nouveaux cahiers, n° 71, 1982.
LA BOETIE ( Discours de la servitude volontaire)
" Certainement le tyran n'aime jamais, et n'est jamais aimé. L'amitié est un nom sacré, une chose sainte. Elle n'existe qu'entre gens de biens. Elle naît d'une mutuelle estime et s'entretient moins par les bienfaits que par l'honnêté. Ce qui rend un ami sûr de l'autre, c'est la connaissance de son intégrité. Il en a pour garants son bon naturel, sa fidélité, sa constance. Il ne peut y avoir d'amitié là où se trouvent la cruauté, la déloyauté, l'injustice. Entre méchants, lorsqu'ils s'assemblent, c'est un complot et non une société. Ils ne s'aiment pas mais se craignent. Ils ne sont pas amis mais complices."
La Boétie (1530-1563)
Camille Laurens
La phrase la plus éloignée de l’amour, ce ne serait pas « je te hais »,
mais « je ne veux pas le savoir ».
Camille Laurens, L’amour, roman, 2003.
Thomas JEFFERSON (1743-1826)
Ce beau texte en passage transmis par Éric-Charles Dégoute
auteur de l'éssai: "Quand l'histoirer balbutie" éditions Amalthée
1802................................................................................2008
« Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés
que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple Américain permet qu’un jour des banques privées contrôlent sa monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour de ces banques priveront les gens de toutes possessions, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour ou leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs ancêtres ont conquis. »
Thomas JEFFERSON 1802
Le 3eme Président des États Unis d'Amérique de 1801 à 1809